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Post by ojeanne on Sept 19, 2019 10:53:21 GMT 1
Bonjour à toutes,
J'ai commencé mon THS depuis 3 mois maintenant. Quelques effets intéressants (outre les classiques, pousse des seins...) , par exemple mon odorat s'est développé.
Mes analyses montrent un effondrement de la testo (0.24 ng/mL), l'ACP marche bien mais ça je m'en doutais, plus de libido ou presque, atrophie testiculaire.
Mes taux d'oetradiol sont encore ridicules (39 pg/mL) je vais voir ça avec mon endo.
Ce qui m'inquiète davantage est que ma ferritine, qui était déjà un peu élevé avant le THS, a beaucoup augmenté (passant de 380 à 550 ng/ml). Je me demandais donc si la lyse musculaire liée à l'effondrement de la testostérone pouvait expliquer cela. Je ne me sens pas spécialement faible et mon poids est resté stable. Mais c'est vrai que j'ai un peu de graisse à certains endroits stratégiques qui n'était clairement pas là avant... Les muscles se sont surement un peu changé en graisse, sans que cela soit spectaculaire (j'étais déjà pas bien musclée avant).
Je vais voir mon médecin généraliste la semaine prochaine et je me demandais quoi lui dire, vu qu'elle ne connaît rien au THS MtF...
Si cela évoque quelque chose pour vous, je suis à l'écoute !
Jeanne.
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fluorine
Senpai
[Genre] F très atypique
[THS] 2017 aout - semi sauvage ( suivi par medecin )
[CRS] En attente
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Post by fluorine on Sept 20, 2019 12:57:08 GMT 1
Coucou ojeanne,
Bienvenue dans cette nouvelle aventure du THS. Les effets que tu observes sont rapides. Cela a été lent dans mon cas mais vu mon âge ( 70 )... Bon j'échappe à la datation au carbone 14...
Cette rapidité a-t-elle une conséquence sur la ferritine ?
Une infection peut faire monter la ferritine.
Quelle norme H ou F appliquer pour la ferritine ? Pas sûre même que dans nos cas nous ne soyons pas hors normes. Faute de mieux, possible que les normes F nous soient applicables dès lors que les éléments "rouges" de NFS ( hématies,... ) rejoignent des taux féminins. Avec 3 mois, tu dois être en phase intermédiaire. Cela reste purement hypothétique.
Je n'ai pas encore eu de dosage ferritine, j'en ai un de prévu dans un mois pour un tout autre contexte de suspicion hypothyroïdie par manque de ferritine dans un cadre d’excès de prolactine.
Pour les dosages d'estradiol, il faut beaucoup de soins. C'est détaillé par Mohini. En bref: Bien espacer les prises d'estradiol et de sang. Par ex., dans mon cas: 2 mg en cpmé à 8h 2 mg en cpmé à 20h PDS le lendemain vers 8h AVANT de prendre mon cpmé. Avec le gel, j'opérais sensiblement de même. Pas de prise de sang dans une zone où du gel a été appliqué les jours précédents.
Vu que les variations sont rapides, il faut être très soigneuse sur les horaires. Cela impose souvent d'aller au labo pour ne pas dépendre de l'horaire aléatoire d'une infirmière.
Bises,
Fluorine
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Post by alwena on Sept 21, 2019 8:08:30 GMT 1
coucou jeanne à vrai dire personnellement je suis incapable de fournir une véritable d'explication médicale étant moi-même en surveillance de ce qui est lié au fer (fer sérique + transferrine + capacité de fixation + ferritine + capacité de saturation) ces analyses me sont prescrites pour vérifier s'il n'y a pas un effondrement du fer (et cuivre) dû à mon expérimentale prise de zinc ( askyukisan.boards.net/thread/212/le-zinc-comme-paliatif ) déjà n'oublions jamais que nous sommes uniques pour tous les aspects qui constituent qui notre personne de ce fait les taux 'normaux' ne le sont qu'a titre indicatif ainsi tout aspect (hors transexualisme) nous est propre exp : plus facile à comprendre la température il y a qq décennie je me suis faite opérée de l'appendicite et le chir m'a prise pour une folle quand je lui ai dit que ma température oscille entre 36.2 et 36.5 très à cheval sur les enseignements il était impossible de ne pas avoir au minimum 37 peut-être y a t -il de cela dans tes taux de ferritine mais me vient aussi à l'esprit une question : est-ce ton taux habituel ( à qq chose près) car moi je sais maintenant s'agissant de moi qu'a chaque résultats d'analyses j'ai qq chose qui bouge en plus ou en moins et la fois d'après c'est autre chose ( exp : mon estradiol qui avait chuté à 151 et qui est remonté à 423 ) mais je ne m'en inquiète pas car sur les deux dernières années j'ai compris que la canicule influe sur mes récepteurs hormonaux et fait tomber mes hormones féminines cela fait partie de notre transition de s'apprendre (ce que ne font pas les cis) à discerner les fluctuations et même les taux 'abusifs' pour savoir quand il faut s’inquiéter ou pas à rapprocher de mon sujet sur Morel Journel qui dit qu'il ne fait pas le diagnostique, que c'est nous même qui le faisons et qu'il n'est qu’exécutant à notre service je trouve son propos assez vrai et ce n'est pas valable seulement pour la vagino cela s'applique à toute notre transition et post transition je peux te donner mes taux ( ce qui est contre mon propos ), celui du 04 sept : 129ng pour un taux moyen entre 13 et 150 ( F ) mais c'est mon plus haut taux depuis un an car en janvier j'étais descendue à 79 il faut y apporter une correction dans le sens ou le zinc à un impact ( non quantifié) tout çà pour dire que c'est un élément à surveiller évidement mais il savoir quel sont les effets nuisibles de ton fort taux de ferritine et surtout si tu en souffre car nous qui sommes 'hors normes ' savons que personne n'est dans la norme c'est le bénéfice/ risque de la médecine donc tu peux très bien avoir un taux 'pas-comme-tout-le-monde' et que ce soit le mode de fonctionnement normal de ton corps à toi de l'apprendre en te faisant aidée par le médical bises
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Post by ojeanne on Sept 25, 2019 15:11:11 GMT 1
Bonjour !
Merci de vos réponses. Je suis parfaitement au fait des éventuelles fluctuations personnelles des analyses sanguines. Pour ma part, ce sont les lymphocytes qui ont toujours été dans la fourchette haute, et pourtant je ne souffre d'aucune infection chnronique (ou alors ça dure depuis 30 ans sans aucune répercution sur ma santé).
Par contre ma ferritine n'a fait qu'augmenter depuis quelques années, pour atteindre ce qu'on peut appeler un seuil d'alerte (500 µg/dl) qui justifie des examens approfondis. Les causes possibles vont d'une inflammation (foie ?) à une hémochromatose, ou autre désordre génétique. Le diagnostic clinique est très bien balisé, car environ 13% de la population en souffre à un moment donné ! Rien d'hyper-alarmant, mais je vais faire des examens complémentaires, y compris un IRM hépatique qui révélera un éventuel excès de fer.
Je n'ai rien trouvé reliant un THS à une élévation de la ferritine. Comme d'habitude, seuls des dosages réguliers révéleront une évolution possiblement alarmante, et nécessitant un traitement. Si j'ai trop de fer, ça sera des saignées, comme au bon vieux temps...
Pour le THS, j'espère que mon taux d'oestrogène va augmenter dans les prochains mois, histoire de ne pas virer femme ménopausée sans jamais avoir connu autre chose
Jeanne.
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Post by alwena on Sept 26, 2019 6:11:05 GMT 1
coucou jeanne
chose à laquelle je n'y ai pas pensé lorsque je t'ai répondu il s'agit de l' hémochromatose génétique dans laquelle un gène mute et pourtant j'ai été concernée car j'ai une sœur qui en est atteinte et donc je me ne suis faite dépistée pour çà car génétiquement transmissible
tu parles aussi du foie et il est juste aussi de s'en inquiéter car dans tout traitement médicamenteux il est mis à l'épreuve surtout si tu as d'autres traitements à coté et sa capacité d'absorption est aléatoire
s'agissant d'hormones je dirais que c'est un peu le principe des vases communicants l'un se vide et l'autre se rempli mais pour être passée aussi par cet état d'esprit on trouve toujours que çà ne va pas assez vite et même d'ailleurs au tout début j'avais l'impression qu'il ne se passait rien
concernant la "femme ménopausée" moi j'ai 65 ans et je ne le vis pas comme çà car nous avons en nous des sortes de revanches sur notre vie passée ce qui fait que je joue à la poupée avec moi car l'image que j'ai de mes 8 ans n'est pas ce que mon désir aurait souhaité parce que pas de petite fille blonde bouclée en robe de taffetas rose d'ou je ne porte jamais deux jours de suite la même tenue parce qu'à 20 ans je n'ai pas fait se consumer les hommes comme se consume une allumette
nous avons ce genre de choses à régler et nous sommes ainsi dans une situation particulière j'ai l'habitude de dire que j'ai eue ma puberté à 55 ans et bien que nous vivions ces tranches de vie en accéléré nous les vivons quand même c'est comme çà qu'il y a qq années encore je m'habillais comme une gamine de 14 ans "au-raz-du-crime" et dans le mépris des autres il n'était question pour moi que de me montrer femme et de l'imposer aux autres avec un brin de provocation dans un regard porteur de "et je t'emm...."
ensuite il y a l'effet du traitement anti androgène qui tue la libido et là aussi c'est vase communicant car oui il y a un moment ou nous vivons notre corps comme n'étant plus qu'un contenant avec des organes à l’intérieur mais çà revient avec le corps de femme qui nait et la femme fini par avoir l’exigence de ses envies
c'est un peu comme conduire : même si nous ne sommes qu'en 1ére il faut s’arrêter pour passer la marche arrière donc la notion de ' je ne suis plus rien ' existe et se vit plus ou moins profondément et met plus ou moins de temps à se résorber
j'espère ne pas donner l'impression d'être "moi je" mais n'ayant pas de qualification médicale je ne peux que partager mon expérience pour tenter d'aider
je te souhaite de trouver les pistes de ton corps et trouver les solutions adéquat ce que j'imagine tu arrivera à faire car tu es active dans ta transition et le suivi de ta santé
bises
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Post by ojeanne on Oct 9, 2019 10:38:38 GMT 1
Merci Alwena de ta réponse.
Je trouve la transformation psychologique qui accompagne la transition très intéressante, en la vivant et aussi en l'observant (je suis scientifique de métier, et je travaille dans les sciences cognitives). Je ne me vis pas comme une femme ménopausée, loin de là, c'était plus une boutade. Au contraire, j'accueille ma féminisation, fut-elle hormonalement modeste, à bras ouvert, et c'est encore un enchantement quotidien, d'autant plus que mon entourage professionnel et personnel, pour une bonne part, m'accepte complètement en tant que femme. Et j'en profite aussi pour changer de tenue tous les jours !
Cependant je ne vis pas ma transition comme une revanche, car je dois bien avouer que si j'ai souffert de dysphorie, et de beaucoup d'interrogations sur mon genre, ma vie, globalement, a été plutôt heureuse jusqu'à récemment. Je vis dans un milieu très peu genré,j'ai subi peu de pression pour "être un mec", donc j'ai pu faire avec pendant des décennies. Non, c'est juste que je sens... qu'il est temps, grand temps. J'ai "pris sur moi", comme on dit. Alors, comme tu dis, il y a une phase de limbes corporelles, un point neutre, où l'on est pas encore ce qu'on veut atteindre. Je sens que j'ai dépassé ce point, psychologiquement et biologiquement, récemment. Mais je suis patiente.
Ma pire crainte serait donc que des facteurs de santé interrompent le processus ! Alors oui, je suis très attentive, à l'écoute des merveilleux changements qui s'opèrent. Mon médecin traitant, une femme charmante et très à l'écoute, ne s'inquiète pas outre mesure et m'a prescrit de nouveaux examens. On va voir cela dans les prochains mois.
Et je suis bien vos conseils: PDS loin des prises hormonales, et loin des zones de gel.
Bises et Merci !
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fluorine
Senpai
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Post by fluorine on Oct 11, 2019 13:10:20 GMT 1
Hello ojeanne,
Contre toute attente je rejoins le club : Ferritine 442 ng / mL ( 30-300 ). Je m'attendais à trop basse...
Je ne sais toujours pas quoi en penser.
J'ai les hématies à 3.96 T/L, ( 3.20 - 5.40 ) cela a baissé. J'étais à 4.2. Un rapport ?
Une frilosité et une fatigue, pourtant pas d'hypothyroïdie ( TSH, FT3, FT4 ) à ma grande surprise.
Je pense voir mon médecin dans les prochains jours, je vais peut être en savoir plus.
-------
Je suis mon traitement féminisant avec beaucoup d'intérêt. J'ai un immense plaisir à vivre ces changements. Je suis aussi une scientifique.
"Ma pire crainte serait donc que des facteurs de santé interrompent le processus !"
J'ai depuis longtemps dépassé un point de non retour. Je n'ai pas d'autre choix que d'aller vers la SRS, sinon ce serait une catastrophe. Je supporte déjà très mal la situation actuelle à trainer des boulets. J'ai des crises de larmes à la moindre émotion. J'ai depuis toujours une très forte émotivité, mais cela atteint des records.
J'ai un suivi psy chaque semaine qui m'aide beaucoup, mais je ne pense pas pouvoir encore éviter de prendre quelque chose pour me calmer. Je vais voir cela avec mon psychiatre.
J'aurais dû avoir un rendez vous endocrino rapidement avec l'équipe officielle. Mais rien et cela fait 6 mois !!! Je vais encore relancer. Cela me stresse énormément.
Je suis en tenue féminine depuis des années. Avec les grosses chaleurs ) 40 - 45 deg ), c'était minijupe ( avec culotte ) et haut bretelles spaghetti. J'ai la chance d'avoir depuis toujours une pilosité féminine. Bon, j'ai un peu passé l'âge...
Vu les regards masculins, j'ai encore de l'effet... Pas faite siffler dernièrement.
Bizarrement, plusieurs femmes se sont adressées à moi pour des motifs futiles ou des compliments ( joli pendentif, très classe, très élégante, belle prestance,... ). Drague ?
Je plains les hommes en costume pantalon, chemise cravate avec ces chaleurs.
Bises,
Fluorine
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Post by fluorine on Oct 17, 2019 11:12:22 GMT 1
Hello,
J'ai discuté avec mon médecin, enfin son remplaçant, de la ferritine.
Un taux élevé peut accompagner une infection ou de l’arthrite. Il n'y a pas de signification particulière au delà, mais un bilan ferrique étendu peut être souhaitable. L'hémochromatose peut intervenir en perturbant ce bilan.
Je dois voir un endocrino de l'équipe 'officielle' dans quelques jours, j'en saurais peut être plus.
Bises,
Fluorine.
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Post by fluorine on Nov 11, 2019 13:53:38 GMT 1
Hello,
J'ai vu l'endocrino 'officiel'... Je crains d'avoir perdu mon temps.
La ferritine monte toujours. En concertation avec ma généraliste, analyses : Ferritine : 451 ng/ml
Vitamine B12 : 211 pg/ml [ 197 - 771 ]
Vitamine B9 / folate : 2.4 ng/ml [ 3.9 - 26.8 ] beaucoup trop bas !!! Réticulocytes : 16.1 G/L [ 20 - 120 ] !!
Cortisol : 390 nmol/l [ 165 - 507 ]
Vu ma tendance anorexique, ce n'est guère étonnant. Je consomme très peu de viande rouge et peu de légumes crus.
La contraception hormonale peut avoir aussi ce genre d'effet ( sur B12 - B9 ), pas très étonnant d'avoir ces soucis dans nos traitements.
Donc, corriger cela et voir ensuite la ferritine.
Possible que cela soit en relation vu la parenté 'ferrique' hématies-ferritine.
Bises,
Fluorine
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Post by ojeanne on Nov 18, 2019 20:37:37 GMT 1
Bonjour à toutes,
Finalement les choses se normalisent: ferritine proche de la normale, echographie du foie normale, autres analyses normales. Apparemment inflammation passagère... Mes taux d oestrogènes sont en hausse, enfin. Donc a suivre, check up en janvier.
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Post by ojeanne on Jul 27, 2020 10:54:36 GMT 1
Bonjour à toutes, Petite mise à jour: après un peu plus d'un an de THS, les choses progressent, taux d'E2 / P4 très satisfaisant (genre: femme enceinte!), féminisation lente mais régulière, testo à zéro (je prends fort peu d'ACP, l'équivalent de 50mg / semaine). Ma ferritine est bien, encore dans les seuils hauts mais en baisse d'examen en examen, et les examens du foie (Fibroscan, echo) sont excellents. En gros, j'ai suivi les conseils de Mohini, table rase hormonale et THS permettant une féminisation réelle. J'espère poursuivre dans cette voie. Et j'ai obtenu de l'hopital un suivi annuel sur la ferritine et le foie (note: médecin hyper gentille, et genrage féminin immédiat dans le service d'hépatologie où je suis suivie).
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Post by alwena on Jul 31, 2020 7:09:10 GMT 1
coucou ojeanne
je suis extrêmement contente pour toi car je vois que les choses prennent forme
milles bises
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