Post by alwena on Apr 6, 2023 12:12:50 GMT 1
coucou les filles
après 10 ans de transition qu'en est-il
pour ma part ça a commencé par la stupeur de me découvrir femme dans un corps d'homme
le moment est compliqué à se dire " je ne suis pas normale, je ne suis pas comme les autres, je suis un déchet de l'humanité... etc. et avant de basculer dans l'irrémédiable je me dis : suis-je seule, y a-t-il qq chose à faire
donc au fond de la piscine je met un coup de talon pour remonter, pour voir à la surface
et là il faut bénir internet, car je découvre que je suis loin d'être une exception
le débat sur "maladie psy ou pas" est partagée, d'ailleurs je me dis que je ne suis pas dingue
mais pour être honnête il faut aussi voir l'argumentaire en face, dans lequel que c'est le point d'entrée d'un véritable parcours de réhabilitation
puis, je découvre Tom ( Reucher) qui en plus exerce par très loin de chez moi, j'y arrive en "mec déguisé en femme" et j'en ressort ( les deux termes) rassurée que ce qui m'arrive est qq chose de connu et partagé par beaucoup de gens
c'est là qu'a commencé le véritable espoir
c'est là qu'a commencé mon parcours médical dont Tom a été le premier maillon
ce n'est pas pour autant que je grille les étapes car il y a les "équipes officielles autoproclamées" d'un coté et l'association qui ajoute de temps à autre une lettre de l'alphabet à son sigle pour ratisser plus large , là j'ai perdu un an car je ne partage pas la philosophie officielle que je trouve plutôt nauséabonde , ni la mise sous tutelle du "viens pleurer avec nous petite sœur" et dont on ne s'échappe pas vraiment, donc une année de perdue
les meilleurs ne sont pas forcément ailleurs, au bout de la planète, je découvre une psy non spécialisée au coin de ma rue (presque) elle accepte de m'entendre, de me suivre, de faire le point avec moi et même se met au courant car elle n'a pas assez de bagage
cette étape étant bien engagée, je me penche sur la nécessité d'une endocrino moment qui m'a appris à être exigeante car ayant eue l'adresse par l'asso susnommée elle me dresse au dos d'une enveloppe une liste de "choses à faire" exactement comme celle des courses faite à la va-vite ppffff
finalement c'est une amie sur le net avec qui j'échangeais depuis plusieurs années et que j'ai fini par découvrir identique à moi qui me donne l'adresse de la sienne
je découvre la solidarité et je me présente au rdv chez "l'endocrino des trans" à Paris près de l'arc de triomphe
mon parcours commence à avoir une ligne de conduite
à ce moment mes recherches sont pointues pour connaitre par le détail le parcours trans
arrivent aussi des moments délicieux car ambigus d'être femme mais pas encore tout à fait dans mon corps et d'être dans " l'interdit " ce qui n'empêche pas de se projeter
je perds à nouveau une année à chercher des fonds pour aller me faire opérer en Thaïlande et de guerre lasse je choisi d'aller le faire à Lyon
arrive aussi la découverte de ce site et "j'apprend" sur AYS, mieux encore j'échange, me fait des amies
la suite est plutôt compliqué à vivre : 1ére opération où tout craque (Tchernobyl dans la culotte comme je disais à l'époque) donc impossible de se projeter dans ce qui n'en qu'un morceau de 'bidoche'
reprise par NMJ d'abord le vagin, puis quand il est stabilisé la vulve
problème toujours car ma lèvre droite est quasi inexistante d'où injection de graisse par un autre chir de croix rousse
malgré que mon sexe ne ressemble qu'a une "gueule cassée" de la 1ére guerre mondiale je suis heureuse en moi, j'ai la confiance que mes soucis vont être réparés
je suis femme et au fond de moi c'est : j'ai été trans, d'ailleurs pour convaincre les autre c'est mieux de l'être soi même
chaque jour s'ajoute un détail aux autre pour parachever le mille feuille de ma vie
c'est le : j'ai été, qui fait que chacune fini par vivre sa vraie vie, et s'éloigne dans ce qui n'est pas du reniment mais de chose devenue inutile
toutes les amies que j'ai croisées ici sont dans mon cœur, comme je n'ai pas de doute que je suis dans le leur
je vous souhaite à toute d'être heureuse et en équilibre avec vous même
mille bises
Alwena
après 10 ans de transition qu'en est-il
pour ma part ça a commencé par la stupeur de me découvrir femme dans un corps d'homme
le moment est compliqué à se dire " je ne suis pas normale, je ne suis pas comme les autres, je suis un déchet de l'humanité... etc. et avant de basculer dans l'irrémédiable je me dis : suis-je seule, y a-t-il qq chose à faire
donc au fond de la piscine je met un coup de talon pour remonter, pour voir à la surface
et là il faut bénir internet, car je découvre que je suis loin d'être une exception
le débat sur "maladie psy ou pas" est partagée, d'ailleurs je me dis que je ne suis pas dingue
mais pour être honnête il faut aussi voir l'argumentaire en face, dans lequel que c'est le point d'entrée d'un véritable parcours de réhabilitation
puis, je découvre Tom ( Reucher) qui en plus exerce par très loin de chez moi, j'y arrive en "mec déguisé en femme" et j'en ressort ( les deux termes) rassurée que ce qui m'arrive est qq chose de connu et partagé par beaucoup de gens
c'est là qu'a commencé le véritable espoir
c'est là qu'a commencé mon parcours médical dont Tom a été le premier maillon
ce n'est pas pour autant que je grille les étapes car il y a les "équipes officielles autoproclamées" d'un coté et l'association qui ajoute de temps à autre une lettre de l'alphabet à son sigle pour ratisser plus large , là j'ai perdu un an car je ne partage pas la philosophie officielle que je trouve plutôt nauséabonde , ni la mise sous tutelle du "viens pleurer avec nous petite sœur" et dont on ne s'échappe pas vraiment, donc une année de perdue
les meilleurs ne sont pas forcément ailleurs, au bout de la planète, je découvre une psy non spécialisée au coin de ma rue (presque) elle accepte de m'entendre, de me suivre, de faire le point avec moi et même se met au courant car elle n'a pas assez de bagage
cette étape étant bien engagée, je me penche sur la nécessité d'une endocrino moment qui m'a appris à être exigeante car ayant eue l'adresse par l'asso susnommée elle me dresse au dos d'une enveloppe une liste de "choses à faire" exactement comme celle des courses faite à la va-vite ppffff
finalement c'est une amie sur le net avec qui j'échangeais depuis plusieurs années et que j'ai fini par découvrir identique à moi qui me donne l'adresse de la sienne
je découvre la solidarité et je me présente au rdv chez "l'endocrino des trans" à Paris près de l'arc de triomphe
mon parcours commence à avoir une ligne de conduite
à ce moment mes recherches sont pointues pour connaitre par le détail le parcours trans
arrivent aussi des moments délicieux car ambigus d'être femme mais pas encore tout à fait dans mon corps et d'être dans " l'interdit " ce qui n'empêche pas de se projeter
je perds à nouveau une année à chercher des fonds pour aller me faire opérer en Thaïlande et de guerre lasse je choisi d'aller le faire à Lyon
arrive aussi la découverte de ce site et "j'apprend" sur AYS, mieux encore j'échange, me fait des amies
la suite est plutôt compliqué à vivre : 1ére opération où tout craque (Tchernobyl dans la culotte comme je disais à l'époque) donc impossible de se projeter dans ce qui n'en qu'un morceau de 'bidoche'
reprise par NMJ d'abord le vagin, puis quand il est stabilisé la vulve
problème toujours car ma lèvre droite est quasi inexistante d'où injection de graisse par un autre chir de croix rousse
malgré que mon sexe ne ressemble qu'a une "gueule cassée" de la 1ére guerre mondiale je suis heureuse en moi, j'ai la confiance que mes soucis vont être réparés
je suis femme et au fond de moi c'est : j'ai été trans, d'ailleurs pour convaincre les autre c'est mieux de l'être soi même
chaque jour s'ajoute un détail aux autre pour parachever le mille feuille de ma vie
c'est le : j'ai été, qui fait que chacune fini par vivre sa vraie vie, et s'éloigne dans ce qui n'est pas du reniment mais de chose devenue inutile
toutes les amies que j'ai croisées ici sont dans mon cœur, comme je n'ai pas de doute que je suis dans le leur
je vous souhaite à toute d'être heureuse et en équilibre avec vous même
mille bises
Alwena