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Post by ojeanne on May 27, 2019 14:32:38 GMT 1
Bonjour à toutes,
Après 8 mois de transition "sociale", et beaucoup de changements (positifs: bien-être évident, coming out à mon boulot sans souci - négatif: divorce en préparation, trois enfants à gérer), je commence enfin la transition hormonale, avec:
CPA (25 mg) et E2 (Estreva), mais pas P4 (J'ajoute évidement une dose de Kardegic 75 pour les risque thrombo).
Je suis un peu déçue (j'ai demandé les trois mais mon endo semblait frileuse) mais je me dis que pour commencer ça n'est pas si mal. J'espère juste ne pas trop pâtir des effets dépresseurs du CPA. Ma question: dois-je faire le forcing pour obtenir la progestérone ? Sans avantage clinique évident, comment convaincre mon endo d'ajouter la P4, et au bout de combien de temps ?
Il me reste aussi la solution d'obtenir la P4 par une autre voie (médecin traitant, qui est aussi très très friendly), mais établir une relation de confiance avec mon endo est aussi à ne pas négliger...
Des conseils avisés ne seraient pas de trop !
Amitiés,
Jeanne.
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fluorine
Senpai
[Genre] F très atypique
[THS] 2017 aout - semi sauvage ( suivi par medecin )
[CRS] En attente
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Post by fluorine on May 28, 2019 9:16:13 GMT 1
Coucou jeanne,
J'ai commencé avec l'estradiol seul en doses croissantes sur quelques mois. J'étais alors à 2 mg avec Estreva. J'ai alors débuté la cyprotérone à 12.5 mg le matin. Cela a vite tourné au vinaigre : bouffées de chaleur + suées nocturnes.
J'ai dû passer à 4 mg d'estradiol en cpmés ( 2 matin + 2 soir ). Mais je pleurais tout le temps. Au matin j'avais ma chatte toute trempée alors qu'elle venait tendrement se blottir contre moi. J'ai vite ajouté 100 mg progesterone au coucher. Nette amélioration psy.
L'estradiol et la progesterone m'aident nettement à dormir.
Je ne constate que les effets psy de la progesterone. Je ne sais pas si cela influe sur ma poitrine ( ces effets sont controversés ). Je ne note pas d'effet virilisant de la progesterone ( très peu probable avec la cypro ).
Avec la cypro la croissance de la poitrine par l'estradiol a été fortement boostée.
Toujours aspirine cardio Kardegic 75 mg.
C'est mon expérience, j'ignore si c'est représentatif.
Amicalement,
Fluorine.
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Post by ojeanne on May 30, 2019 7:27:12 GMT 1
Merci de ce retour! Je vais dc etre tres attentive a mon corps et ses reactions. Si je vois que ca derape je me ferai prescrire la progesterone par mon medecin traitant. Je n ai aucun souci de santé et mon job est secure, ca devrait aider.
Merci encore, bises !
Jeanne.
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fluorine
Senpai
[Genre] F très atypique
[THS] 2017 aout - semi sauvage ( suivi par medecin )
[CRS] En attente
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Post by fluorine on May 30, 2019 18:56:45 GMT 1
Coucou ojeanne,
Une info complémentaire. Lorsque j'ai commencé le CPA, les effets se sont stabilisés en environ 40 jours.
Ayant un gros problème de migraines, la testo est très probablement responsable indirectement de mes migraines. J'ai pu ainsi suivre la chute de testo sous l'action du CPA avec le soulagement de mes migraines. Cela a diminué +/- progressivement mes migraines en environ 40 jours.
Il semble que le niveau très bas ait continué à chuter les semaines suivantes. Mes migraines ont totalement disparues.
Le "service 3 pièces" s'est progressivement réduit ( atrophié ) au cours des mois. J'avais une pilosité quasi féminine, elle s'est encore réduite. La barbe s'est fortement réduite.
J'ai pu voir dans différentes sources pro que c'est aussi le délai approximatif de l'effondrement de l'axe HPG ( donc LH/FSH et testo ) par le CPA dans l'hormonothérapie du cancer de la prostate, à de plus fortes doses dans ces cas.
Dans mon cas, l'effet dépresseur du CPA a été fort... mais je suis super sensible et super émotive ( pathologique ? ).
Je pense qu'il ne faut pas trop vite conclure sur les effets progesterone/CPA/E2 avant un bon mois. J'espère que cela te permettra de mieux maitriser l'effet anti dépresseur de la progesterone.
Les récepteurs estrogènes mettent quelques mois a s'activer, suivi ensuite par les récepteurs progestérone. Je ne sais pas concrètement comment cela se manifeste. Les effets antidépresseurs de la progestérone semblent toutefois immédiat selon quelques essais "pirates" avant activation des récepteurs ainsi que l'effet d'endormissement ( j'ignore par quel mécanisme ) qui est rapide.
L'E2 freine la conversion de la progesterone en androstenedione puis testo au niveau des cellules de Leydig. Effet de plus pour éviter la virilisation par la progesterone.
Bises,
Fluorine
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Post by Mohini on Jun 3, 2019 10:05:17 GMT 1
Bonjour ojeanne,
En pratique, il n'y a pas de règles absolues. Dans l'idéal, oui la trithérapie est nécessaire au démarrage et ce afin que la P4 compense l'effet dépressogène de l' ACP.
Mais ce n'est pas une règle absolue car celles qui démarrent par une combinaison E2 / ACP ne sombrent pas toutes dans la dépression, loin de là.
Il faut juste être plus attentive aux variations thymiques sous ACP sans P4, c'est tout.
Toutefois, je tiens à préciser que la bithérapie E2 / ACP reste toujours préférable à la bithérapie E2 / P4 car cette dernière a un rétrocontrôle négatif insuffisant sur l'hypophyse donc un effet anti-androgénique insuffisant (la baisse de la testostérone est souvent moindre que sous ACP) ce d'autant plus que l'on fait une transition sur le tard.
Donc dans l'immédiat, en l'absence de signes de dépression, il est préférable de ne pas mettre à mal ta relation avec ton endo...
Bisous
Mohini
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Post by ojeanne on Jun 4, 2019 10:10:25 GMT 1
Bonjour Mohini, Fluorine,
Merci de vos conseils et expériences éclairés. Je m'en tiens au protocole de mon endo, et on va voir. Je vous donne rendez-vous en juillet !J'ai choisi délibérément l'été pour ce démarrage, vu que je suis plutôt sensible à l'ensoleillement. En gros, quand il fait beau, ça va bien Je vais également avoir du soutien affectif avec des vacances dans ma famille proche. Si je commence à broyer du noir en septembre, je tacherai d'avoir la P4. A mon avantage je n'ai aucun historique de dépression ni même de déprime chronique. Je me fais beaucoup de souci et j'intériorise beaucoup, mais ça, je dirais que c'est le contraire qui serait inquiétant.
Bises,
Jeanne.
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