Post by Mohini on Jun 25, 2018 14:09:10 GMT 1
Bonjour à toutes,
J'ai expliqué à travers le topic "de la notion des sexes" le paradigme (ou modèle) de la transidentité : askyukisan.boards.net/board/15/psycho-philo
Ce modèle part du principe que la forme cérébrale du récepteur des androgènes (forme dite AR45 : promis ce n'est pas absolument le code d'un droïde de Star Wars style C3PO ou R2D2..) est porteuse d'une (ou plusieurs) mutation(s) empêchant la masculinisation cérébrale foetale. Cela engendre donc un cerveau féminin dans un environnement masculin (génétique, physique et hormonal) d'où les symptômes de dysphorie...
A côté de ce modèle génétique, il coexiste un second modèle basé sur la partie environnementale : les xéno-estrogènes. Pour mémoire, ce sont des substances d'origine étrangère (classés dans la catégorie des perturbateurs endocriniens) dont le mécanisme d'action est variable :
* mimétisme moléculaire structurel par rapport à l'estradiol
* fixation sur les récepteurs aux estrogènes
* compétition entre xéno-estrogènes et testostérone --> si l'imprégnation xéno-estrogénique se fait pendant la phase de développement cérébral foetal, cela a pour conséquence une absence de masculinisation du cerveau d'où dysphorie MAIS sans anomalie génétique...
Cela explique donc la complexité à déterminer les mutations de la forme AR45 puisqu'elles ne seront pas présentes chez les sujets à dysphorie environnementale...
Maintenant pour la forme génétique, il est légitime de se poser une question pour celles qui sont mamans comme moi : va-t-on transmettre les mutations de la forme cérébrale AR45 à nos enfants et donc devoir voir à notre tour nos enfants endurer ce que nous avons enduré?
Pour mémoire, le gène de l'AR se situe sur le bras long du chromosome X (zone q11-12). Comme nous avons une forme mutée Xm et que le Y ne peut provenir que du père, c'est la mère qui transmet l'allèle muté Xm à une enfant MtF.
L'adulte MtF va produire des spermatozoïdes à son tour portant soit le chromosome Xm soit le chromosome Y. Il en résulte les éléments suivants pour la génération suivante (enfants) :
- le fils d'une MtF sera indemne de la mutation (sauf si sa mère biologique lui en apporte une) puisque la parente MtF ne va apporter que le chromosome Y
- la fille d'une MtF va être porteuse du Xm apporté par la parente MtF : mais comme la fille sera de génotype X / Xm, la mutation de l'AR ne se manifestera par aucun symptôme.
A la génération suivante (petits enfants) :
- le fils d'une MtF aura une descendance non dysphorique (sauf si mutation apportée par la mère biologique)
- la fille d'une MtF aura une probabilité de 50% de mettre au monde une enfant MtF et 50% d'avoir une fille porteuse asymptomatique de son Xm
En bref, très schématiquement, en tant que mères, nos garçons seront indemnes et nos filles seront porteuses du trait dysphorique (sans impact sur elles). La surveillance devra donc se faire à la génération des enfants issus de de nos filles selon le bon vieux principe d'anticipation...
Bisous
Mohini
J'ai expliqué à travers le topic "de la notion des sexes" le paradigme (ou modèle) de la transidentité : askyukisan.boards.net/board/15/psycho-philo
Ce modèle part du principe que la forme cérébrale du récepteur des androgènes (forme dite AR45 : promis ce n'est pas absolument le code d'un droïde de Star Wars style C3PO ou R2D2..) est porteuse d'une (ou plusieurs) mutation(s) empêchant la masculinisation cérébrale foetale. Cela engendre donc un cerveau féminin dans un environnement masculin (génétique, physique et hormonal) d'où les symptômes de dysphorie...
A côté de ce modèle génétique, il coexiste un second modèle basé sur la partie environnementale : les xéno-estrogènes. Pour mémoire, ce sont des substances d'origine étrangère (classés dans la catégorie des perturbateurs endocriniens) dont le mécanisme d'action est variable :
* mimétisme moléculaire structurel par rapport à l'estradiol
* fixation sur les récepteurs aux estrogènes
* compétition entre xéno-estrogènes et testostérone --> si l'imprégnation xéno-estrogénique se fait pendant la phase de développement cérébral foetal, cela a pour conséquence une absence de masculinisation du cerveau d'où dysphorie MAIS sans anomalie génétique...
Cela explique donc la complexité à déterminer les mutations de la forme AR45 puisqu'elles ne seront pas présentes chez les sujets à dysphorie environnementale...
Maintenant pour la forme génétique, il est légitime de se poser une question pour celles qui sont mamans comme moi : va-t-on transmettre les mutations de la forme cérébrale AR45 à nos enfants et donc devoir voir à notre tour nos enfants endurer ce que nous avons enduré?
Pour mémoire, le gène de l'AR se situe sur le bras long du chromosome X (zone q11-12). Comme nous avons une forme mutée Xm et que le Y ne peut provenir que du père, c'est la mère qui transmet l'allèle muté Xm à une enfant MtF.
L'adulte MtF va produire des spermatozoïdes à son tour portant soit le chromosome Xm soit le chromosome Y. Il en résulte les éléments suivants pour la génération suivante (enfants) :
- le fils d'une MtF sera indemne de la mutation (sauf si sa mère biologique lui en apporte une) puisque la parente MtF ne va apporter que le chromosome Y
- la fille d'une MtF va être porteuse du Xm apporté par la parente MtF : mais comme la fille sera de génotype X / Xm, la mutation de l'AR ne se manifestera par aucun symptôme.
A la génération suivante (petits enfants) :
- le fils d'une MtF aura une descendance non dysphorique (sauf si mutation apportée par la mère biologique)
- la fille d'une MtF aura une probabilité de 50% de mettre au monde une enfant MtF et 50% d'avoir une fille porteuse asymptomatique de son Xm
En bref, très schématiquement, en tant que mères, nos garçons seront indemnes et nos filles seront porteuses du trait dysphorique (sans impact sur elles). La surveillance devra donc se faire à la génération des enfants issus de de nos filles selon le bon vieux principe d'anticipation...
Bisous
Mohini